Aimer nos corps de femmes
La puberté et le sexisme m’ont fait détester être une femme. Je me suis mise à désirer être un homme, pendant des années, au point de ne plus pouvoir m’imaginer autrement. Le féminisme ne m’a pas aidé ; il aurait dû.
La puberté et le sexisme m’ont fait détester être une femme. Je me suis mise à désirer être un homme, pendant des années, au point de ne plus pouvoir m’imaginer autrement. Le féminisme ne m’a pas aidé ; il aurait dû.
On ne peut plus parler de lectures à destination des adolescent·es sans parler de Dark Romance. À travers mes recherches et mon vécu personnel, j’ai souhaité m’interroger sur l’engouement autour de ce genre ainsi que son impact possible.
Nous, ronces et racines indociles et joyeuses, nous réclamons des valeurs de la gauche. Néanmoins, nous observons de façon évidente une certaine incapacité de « la gauche » à accepter les nuances et les divergences sur certains sujets complexes.
Quels sens charrient les mots de la prostitution ? Que signifient les mots de velours des hommes pro-exploitation, les mots pailletés du féminisme libéral, et nos propres mots, outils de combats contre cette forme ultime de mépris des femmes ?
Dans quel monde pouvons-nous accepter que des femmes soient frappées, gazées, insultées, intimidées par des hommes lors du 8 mars, dans la rue, dans un cadre prétendument sorore et sécure ?
Toutes les violences semblent avoir abouti à la création d’espaces de mémoire, pour honorer le souvenir des victimes. Une oppression, toujours à peine devinée, dans l’ombre, semble faire cependant exception : le patriarcat.
Nous vivons à une époque étrange et déprimante où il est considéré comme tout à fait normal que des féministes défendent le « droit » des femmes à se prostituer.
Les femmes subissent la colonisation d’une manière différente des hommes. Tout comme eux, leur temps et leur énergie sont exploités au profit du colon ; mais elles portent une charge supplémentaire, celle de l’exploitation de leur propre corps.
Lancer notre site en janvier n’est ni un hasard ni un projet de début d’année ; il s’agit du mois de la mort de Louise Michel ainsi que de la naissance de Simone de Beauvoir et d’Angela Davis, le mois de la loi Veil et bien plus encore…